Le monde d'après ...

dune du pilat
Parce que l'envie de se rouler dans le sable à regarder le coucher du soleil est bien présente là maintenant


En ce moment je vois beaucoup de “Comment sera le monde après tout ça ?”. Comme si un avant et un après avaient déjà été programmé. C’était une question qui ne m’était pas vraiment passé par la tête. Pour moi les choses allaient juste reprendre leur cours au fur et à mesure, après un certain temps certes, mais je n’ai pas imaginé de grand changement. Je suis peut-être pessimiste ou n’ai-je pas conscience de l’ampleur de la “crise”. Je relirai peut-être ces mots dans quelques mois ou semaines me trouvant naïve. Je n’arrive pas trop à avoir un avis sur ce qu’il se passe aujourd’hui pour le moment, on verra quand tout sera fini. 
Mais est-ce que le monde va changer ? Je ne pense pas vraiment, ma grande question c’est qu’est ce qui se passera une fois qu’il se remettra à tourner, que les confinements des nombreux pays s’arrêteront, le nôtre en premier. Il y aura-t-il un afflux vers le monde extérieur, des parcs, des rues et des plages noire de monde ? Passerons-nous tout notre temps possible dehors pour compenser tout ce temps passer dedans ? Il y aura-t-il une ruée dans les magasins ? Toutes ces questions qui verront leur réponses arriver en temps et en heure. Que se passera-t-il du côté du voyage ? Cela va-t-il ouvrir une porte à un “besoin” encore plus accru, avec les mantras que l'on voit déjà aujourd’hui :  “Sortez ! Voyagez ! Vivez votre meilleure vie !”. Les compagnies aériennes vont-elle faire flamber les prix ou au contraire faire des promotions ? 

Ma grande question, au final, est simple, va-t-on vouloir consommer, consommer et encore consommer, de tout et de rien encore et encore ? Est-ce que face “au réveil” de la nature, des constatations de la baisse de la pollution, des animaux qui reviennent, la preuve de l’impact de l’activité humaine, la portée des conséquences de la mondialisation,  des prises de conscience vont émerger ? J’aimerais penser que oui, prenons cinq minutes pour rêver et imaginer ce qu’il pourrait être de demain, un demain où tout est déjà arrêté. Il n’y a qu’à construire quelque chose de nouveau. Imaginons un monde dans lequel le temps n’est plus de l’argent.

Tout est arrêté, il suffirait de continuer à laisser la nature respirer, protéger les animaux. Les Etats s’uniraient pour laisser les animaux sauvages, sauvages. Fini la captivité pour faire de l’argent, l’élevage s’arrêterait petit à petit. 

J’imagine un monde où les voitures seraient interdites dans les villes, des pistes cyclables partout, des transports en commun de qualité. Les trains qui reviendraient nous amener un peu partout.

J’imagine un monde où l’avion ne serait plus la norme mais les voiliers transatlantique au gré du vent pour prendre le temps de compléter l’horizon, voyager au bruit des vagues. 

Un monde où la sur-production, sur-consommation serait stoppée, parce est-ce qu’on a pas déjà assez de choses ? Un monde où on puisse respirer, prendre le temps de se poser, où la productivité n’est plus le mettre mot. 
N’est-ce pas bien de prendre du temps pour soi, d’avoir du temps, de ne pas toujours courir ? Explorer ses alentours, renouer avec le sol et la nature, planter. Voir des arbres fleurir au lieu des routes. 

Je regardais un reportage sur les iles kiribati, un jeune expliquait qu’il avait voyagé dans plusieurs pays : l’italie, le japon, la corée … Mais qu’aucun n’est aussi bien que chez lui, car dans les autres pays, sans travail “tu meurs”. Alors que sur son île il suffisait d’aller dehors, récupérer à manger dans la nature. Il parlait aussi de solidarité entre personne, aider l’un et être aidé plus tard. Ces îles, loin de tout, en contact direct avec la nature me paraissent tellement apaisante. 

Cet article n’est pas idyllique, sur les îles kiribati, avec la hausse des températures, il fait plus chaud et il commence à avoir des problèmes d’eau potable. Et le monde parfait n’existe pas, je peux juste essayer de le rendre le meilleur possible. J’espère que nous retrouveront ce lien avec la nature, souvent oublié ou flouté. C’est pour moi le plus important. 


Et vous, ce monde, il serait comment ? 

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