2018, le bilan d'une année imprévue

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Une autre année qui s’achève, 2018. Une année qui a été remplie de voyages mais aussi de beaucoup de questionnements, de remise en question et des fois d’un sentiment d’incapacité. Difficile de faire taire la petite voix en moi qui me dit que j’aurais pu faire mieux. En chaque début d’année je fixe des objectifs, comme un petit rappel de ce que j’ai envie de faire pour me motiver. Pas de résolution pour moi, juste une liste de chose que je veux réaliser, et qui me sert de rappel au cours de l’année.


Un de mes gros objectif de 2018 était d’écrire plus, et d’apprendre l’espagnol. Mais surtout d’écrire, d’écrire sur le blog, d’écrire des histoires, d’écrire des poèmes… Et sur tous les plans je n’ai pas fait grand chose. Le projet de roman n’a pas dépassé les quelques lignes, déjà bloqué avant même de commencer. Les articles sur le blog que j’écrivais me semblaient pas intéressant, j’avais l’impression d’avoir rien de spécial à dire. Obligée par mon objectif de l’année je bloquais. Aucune inspiration, rien du tout. Et plus le temps passait, plus la pression augmentait et le blocage continuait.

En parallèle je suis partie voyager, je me suis dit que je devais utiliser ce temps pour en faire quelque chose, au moins écrire dessus mais c’était pareil, je ne savais toujours pas quoi dire. J’étais plus poussée par la nécessité de réaliser quelque chose que par l’envie elle-même. Je me disais que mon voyage devait être plus. Plus quoi ? plus hors de ma zone de confort, plus authentique, plus de découvertes …

J’ai rencontré un mur. Je n’avais pas de direction définie et je tournais en rond me disant que je devais absolument en trouver une. J’ai fini par oublier le but premier de  mon voyage qui était de me perdre, justement sans but. Je voulais me laisser aller, pour goûter à cette liberté du voyage et voir où cela me mènerait, physiquement et mentalement. Je voulais m’offrir une page blanche pour découvrir ou retrouver ce qui était important pour moi, ce qui me faisait vibrer et ce que je voulais faire. J’ai mis du temps à juste me laisser aller et de laisser les choses se dérouler par elles-mêmes.

2018 bilan
Vu du haut de Panama city


Quand j’ai enfin réussi à me détacher de la pression que je m'étais moi-même mise, j’ai enfin pu repartir de la page blanche que je recherchais et voir où cela me mènerait. Me voilà donc revenu par ici après près de 6 mois d'absence. J’ai à un moment douté de ma passion pour les voyages. Du voyage tel que je l’avais aimé et découvert, c’est à dire avec juste mon sac à dos et à vadrouiller en solitaire, (cela ne veut pas dire que je ne rencontre personne). Est-ce que cela remettait tout en cause ? Et puis je suis arrivée en Europe de l’est, dans les Balkans, lieu ou l’on rencontre des voyageurs longue durée, certains passant un peu de temps dans ces pays en attendant d’avoir à nouveau des jours sur leur visa Schengen, d’autres juste là comme moi, une escale découverte dans leur voyage. La Bulgarie et la Turquie sont des pays souvent empruntés par ceux qui viennent d’Asie et des Stan, et le soir dans les auberges tout le monde se racontent leur histoire de voyage et j’écoutais leurs aventures qui petit à petit remplissaient à nouveau mes envies de voyages et me donnaient de nouveaux rêves et projets. Et lorsque je racontais les miennes je prenais conscience des endroits où j’avais été et de ce que j’avais fait.

L’ambiance de ces pays était relax et cool. Et si en Amérique central je rencontrais toutes ces personnes qui avaient de grands projets pour traverser les Amériques de bas en haut ou de haut en bas, en Europe de l’est c’était plus détendu. A la question “qu’est ce que tu fais ensuite ?” les réponses étaient souvent : ”je sais pas je verrai” et on trinquait ensuite tous ensemble à l’imprévision du lendemain. Les nuits n’étaient pas réservés à l’avance, les bus ou les trains pris à la dernière minute. Les projets du lendemain étaient discutés le soir tard sur les canapés des salles communes ou des fois à la dernière minute, à 11 heures, lorsqu'il était l’heure de check out.


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Le lever du soleil en Cappadoce

Et c’est cette ambiance-là qui m’a rappelé que j’aimais le voyage et pourquoi je l'aimais. Cela a ravivé la liste des endroits que j’avais envie de découvrir, et rallongé, mais aussi qui m’a redonné envie d’écrire. Car j’avais trouvé quelque chose à raconter.

En 2018 il s’est passé plein de chose, et j’avais tendance à me focaliser sur le négatif mais c’est oublier qu’en mars, en Laponie finlandaise j’ai vu une aurore boréale. Que j’ai appris à Surfer à Puerto Escondido au Mexique. Qu’en Juin j’ai enfin visité le parc Universal à Orlando où j’étais entourée de l’univers Harry Potter. Que j’ai rencontré plein de gens formidable... Que j’ai vu décoller les montgolfières en Cappadoce au lever du soleil. Que je suis enfin allée manger des pâtes en Italie. Que j’ai rencontré mon neveu et que j’ai fêté mon anniversaire avec tous mes amis.

Concentrons-nous sur le positif de cette année :) Quels sont les vôtres ?

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